admin 29 juin 2020
Le sidérurgiste américain U.S. Steel a émis un gros « profit warning« * en raison de la crise du Covid-19, et a annoncé un projet de levée de fonds de plus de 500 M$ pour renforcer son bilan. L’action U.S. Steel a plongé de 10,4% mercredi à Wall Street, après que le sidérurgiste américain a indiqué s’attendre désormais à des pertes bien plus importantes que prévu pour son 2e trimestre fiscal en cours. Le sidérurgiste prévoit ainsi pour ce trimestre, qui s’achèvera fin juin, à une perte nette de 3,06$ par action contre une perte de 1,73$ attendue par le consensus FactSet. Le groupe a expliqué qu’une « partie significative » de son outil de production est restée à l’arrêt pendant le trimestre en raison de l’épidémie de Covid-19. Après la clôture, U.S. Steel a en outre annoncé une augmentation de capital de 57,5 millions de titres, soit environ 517 millions de dollars, en vue de « renforcer son bilan, accroître ses liquidités et faire face à ses dépenses générales ». Le titre cédait encore près de 5% dans les cotations post-séance après cette annonce.Le 30 avril dernier, U.S. Steel avait déjà fait état d’une perte de 391 millions de dollars au titre du premier trimestre 2020, soit 2,3$ par action, et 0,73$ en données ajustées des éléments exceptionnels.
*Le profit warning ou avertissement sur résultats sont les termes utilisés pour désigner l’avertissement émis par une entreprise pour alerter les actionnaires sur de mauvais résultats.
(Boursier.com)
Tags: profit warning, U.S. Steel, Wall Street
Jean-paul Delbert 12 août 2015
La Chine a abaissé fortement le taux de référence du yuan face au dollar pour le deuxième jour consécutif, accentuant la dévaluation de facto de sa monnaie. Celle-ci a atteint son plus bas niveau en quatre ans à 6,43 yuans pour un dollar, mercredi 12 août.
Le yuan a désormais perdu 3,5 % en Chine au cours des deux derniers jours, et environ 4,8 % sur les marchés mondiaux. Dans le détail, la Banque de Chine a abaissé le taux pivot autour duquel la monnaie est autorisée à fluctuer au sein d’une fourchette quotidienne de 2 %, provoquant la plus brutale dépréciation depuis 2005 et la fin de l’arrimage du yuan au dollar. A la différence des Etats-Unis ou de la zone euro qui laissent le niveau des changes s’établir librement, la Chine établit administrativement chaque matin un cours pivot autour duquel sa monnaie ne pourra pas varier de plus de 2 %, à la hausse ou à la baisse. Pour établir ce cours avant chaque séance, l’autorité des changes dit sonder les grands acteurs du marché et suivre l’évolution des principales devises. Le yuan a été désarrimé du dollar en 2005. Pour répondre aux soupçons qui veulent que la Banque de Chine et les autres grandes banques publiques aient soutenu artificiellement le yuan contre les pressions à la baisse, Pékin a décidé que, désormais, la Banque centrale fixerait ce point médian en prenant « entièrement en compte » l’offre et la demande sur le marché des changes, ainsi que les niveaux les plus récents des devises étrangères. La politique de la Banque centrale n’est pas étrangère à l’annonce d’une chute de 8,3 % des exportations chinoises en juillet. Le renforcement de la monnaie chinoise face à l’euro, dans le but de soutenir la consommation et aider les entreprises à investir à l’étranger, entravait effectivement les exportations du géant asiatique vers l’Union européenne, son principal partenaire commercial.
Ces dévaluations du yuan ont provoqué quelques conséquences:
- Les Bourses d’Asie ont clôturé en forte baisse, la Bourse de Shanghaï reculant de 1,06 % et celle de Tokyo de 1,6 %.
- L’euro montait face au dollar, 1 euro s’échangeant contre 1,1075 dollar.
- La Bourse de Paris perdait 2 % et l’indice CAC 40 passait pour la première fois depuis fin juillet sous les 5 000 points.
- Les autres devises asiatiques étaient également en baisse, la roupie indonésienne et le ringgit malaisien touchant leurs niveaux les plus bas en dix-sept ans et les dollars australien et néo-zélandais le plus bas de six ans.
- Les cours du pétrole atteint leur plus bas niveau depuis plus de six ans.
- Wall Street a terminé la séance de mardi en forte baisse. Huit des 10 indices sectoriels de l’indice S&P ont fini dans le rouge et en premier lieu celui des matières premières, dont la Chine est grande consommatrice.
(source AFP)
Tags: Banque de Chine, Bourse de Shanghaï, cours du pétrole, dollar, le yuan chinois, Wall Street, zone euro