Archive for février, 2016

Résultats en hausse pour Suez Environnement

24 février 2016

Suez Environnement  a publié ce matin  des résultats en hausse au titre de 2015, marqués par la bonne performance de sa division Eau en Europe et ses réductions de coûts, mais s’est montré prudent sur ses perspectives pour 2016.

Jean-Louis Chaussade

Jean-Louis Chaussade

Le numéro deux mondial de la gestion de l’eau et des déchets, derrière Veolia, a fait savoir dans un communiqué qu’il tablait pour cette année sur une croissance organique de son chiffre d’affaires supérieure ou égale à 2%, après +2,7% en 2015, ainsi que sur une croissance organique de son Ebit supérieure à celle de ventes, après +4,5% l’an passé. Suez vise également un cash-flow libre d’environ 1 milliard d’euros (contre 1.047 millions en 2015) et un dividende supérieur ou égal à celui de 0,65 euro par action (stable) proposé pour 2015.

« Globalement je reste optimiste. La seule chose qui nous fait être prudents, c’est le ralentissement de la croissance mondiale dans un certain nombre de pays, qui (aura) certainement un impact sur notre capacité à croître plus vite », a déclaré son directeur général Jean-Louis Chaussade, lors d’une conférence téléphonique. « La première chose qui m’inquiète, c’est évidemment la faible croissance en Europe (…) Si la croissance industrielle ou le PIB sont faibles, nos croissances sont par nature faible », a-t-il ajouté.

Suez a enregistré au titre de 2015 un résultat net part du groupe de 408 millions (-2,2%), un Ebit (1)  de 1.381 millions (+10,1%), un Ebitda (2) de 2.751 millions (+4,1%) et un chiffre d’affaires de 15.135 millions (+5,7%). Le groupe a en outre annoncé qu’il proposerait à l’assemblée générale de ses actionnaires le 28 avril de renouveler les mandats d’administrateur de Gérard Mestrallet, président du conseil d’administration et PDG d’Engie, et de Jean-Louis Chaussade.

(Source Reuters)

(1) Ebit: Le bénéfice avant intérêts et impôts ou résultat avant intérêts et impôts est un élément clé de la comptabilité des sociétés. Il s’agit du résultat duquel sont déduits les intérêts des débiteurs et les impôts.

(2) Ebitda: L’expression de langue anglaise Earnings before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization,  désigne les revenus avant intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations.

La chine veut réduire sa production de charbon

22 février 2016

La Chine compte fermer plus d’un millier de mines de charbon cette année. Dans un communiqué publié ce lundi 22 février, l’Administration nationale de l’énergie, qui régule le secteur, explique que « ces fermetures s’inscrivent dans son plan dévoilé le 5 février dernier et visant à limiter la surproduction du secteur ».
Les mines condamnées ont une capacité de production cumulée de 60 millions de tonnes. L’objectif est de supprimer quelques 500 millions de tonnes de capacités de production de charbon dans les trois à cinq ans à venir.

Hervé Morin ne veut pas de GDE

15 février 2016

Hervé Morin, le nouveau président (UDI) du conseil régional de Normandie et grand amateur de chevaux a écrit à Manuel Valls, Premier ministre, et à Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, pour leur indiquer son opposition au centre de stockage de déchets ultimes  de Guy Dauphin Environnement (GDE) à Nonant-le-Pin (Orne).ob_00f4f2_ob-f3a918-herve-morin-cheval

« Je souhaiterais trouver une voie de sortie (…) tout en conduisant les dirigeants de l’entreprise à accepter une formule qui leur permette de compenser de manière raisonnable (leurs) investissements …Il est urgent d’engager des discussions avec la société GDE pour qu’elle abandonne définitivement son projet« , écrit-il. Hervé Morin explique que l’installation de GDE est de nature à nuire aux projets équestres dans le secteur du Haras du Pin, à 8 kilomètres de Nonant-le-Pin. Parmi ces projets, un « Equipôle », centre d’entraînement pour de jeunes entraîneurs, porté par l’association « Sauvegarde des terres d’élevage ».

Depuis que GDE a obtenu en 2011 son autorisation d’exploiter, cette entreprise spécialisée dans le recyclage est engagée dans un véritable bras de fer judiciaire avec les associations d’opposants : Nonant Environnement et Sauvegarde des terres d’élevage. Elles estiment que le centre d’enfouissement de GDE présente des risques environnementaux et risque de mettre en péril l’ensemble de l’écosystème de la filière équestre de l’Orne.img-7548_2320147

Hugues Moutouh, le directeur général de GDE depuis 2014, précise : « – Hervé Morin dit : si l’Etat souhaite nous faire fermer le site, il faudra indemniser la société. – C’est une attitude beaucoup plus respectueuse des voies de droit que celle de son prédécesseur« , Laurent Beauvais, président (PS) de la région Basse-Normandie, qui « voulait nous exproprier de fait, c’est-à-dire nous spolier« .  GDE ne semble pas prêt à fermer un site dans lequel il affirme avoir investi 30 millions d’euros. « Nous avons toutes les autorisations pour fonctionner. Nous envisageons une exploitation au printemps« , ajoute le dirigeant.

Avec ce site de Nonant-le-Pin, le spécialiste du recyclage des métaux a voulu compléter son activité de recycleur-transformateur avec celle de l’enfouissement. En effet, le site historique de GDE de Rocquancourt, distant d’environ 100 kilomètres de Nonant-le-Pin, transforme les ferrailles et épaves automobiles par broyage et triage des matières « produisant » des déchets ultimes. Ceux-ci doivent être ensuite enfouis… à Nonant-le-Pin.

Si GDE avait ouvert une première fois son installation en octobre 2013, ses accès étaient bloqués quelques jours après par des engins agricoles et tracteurs d’opposants. Un blocage qui a duré 11 mois et entraîné un préjudicie pour GDE. Par ailleurs, celui-ci n’a pas pu relancer immédiatement son exploitation du fait des dégâts provoqués par l’absence d’activité et donc de maintenance. L’industriel a  engagé fin 2015 les travaux de remise en état de ses bassins pour son activité de stockage de déchets de broyage.Reportage-GDE-Site-de-Linay

Hugues Moutouh souligne que son entreprise a gagné toutes ses procédures liées aux blocages du site et à sa réouverture. « Les opposants n’ont d’ailleurs plus le droit d’approcher du site. Ils risquent 500 euros par jour et par personne, conformément à une ordonnance de référé rendue par le tribunal de grande instance d’Argentan. Quant aux deux arrêtés d’interdiction d’exploiter pris par le préfet de l’Orne en septembre 2015 , ils ont été suspendus par le tribunal administratif.« 

Prochain épisode dans cette affaire marathon, la décision de la cour administrative d’appel de Nantes. Celle-ci doit juger de la légalité de l’autorisation d’exploitation qui avait été validée en 2011 par le tribunal administratif de Caen.

ArcelorMittal accuse 8 milliards de perte

8 février 2016

Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a annoncé ce vendredi 5 février une perte nette de 7,946 milliards de dollars en 2015, contre 1,086 milliard un an plus tôt, plombé par l’effondrement du cours du minerai de fer et la concurrence de la Chine.1746699189_B971496343Z.1_20131127185529_000_GLL1IVCH7.1-0

La société prévoit pour 2016 un excédent brut d’exploitation (Ebitda*) de 4,5 milliards de dollars, soit moins que les 5,2 milliards dégagés en 2015, et annonce le lancement d’un nouveau plan de restructuration, destiné à améliorer son excédent brut d’exploitation structurel d’environ 3 milliards de dollars d’ici à 2020. ArcelorMittal a également annoncé qu’il comptait procéder à une augmentation de capital de trois milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) afin de réduire sa dette dans un contexte défavorable pour les secteurs sidérurgique et minier. ArcelorMittal-Galati-726x400

Le premier sidérurgiste mondial ajoute qu’il recevra un milliard de dollars environ de la cession d’une participation de 35% dans Gestamp, un spécialiste de l’acier pour l’automobile. Cette cession de la participation au principal actionnaire, la famille Riberas, rapportera 875 millions d’euros à ArcelorMittal. Le paiement de cette transaction devrait intervenir lors des six prochains mois. « Cette augmentation de capital, combinée à la vente de notre participation minoritaire dans Gestamp, accélèrera le plan de réduction de la dette de la société et nous permettra de ramener la dette nette à moins de 12 milliards de dollars », explique le PDG Lakshmi Mittal. « 2016 va encore être une année difficile pour nos industries » a ajouté Lakshmi Mittal.

À 3,48 euros l’action, ArcelorMittal vaut à peine 6,3 milliards d’euros en Bourse. Contre 22 milliards en 2006, lors de la fusion entre Arcélor et Mittal.

(*) EBITDA
Sigle anglais pour Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization, l’EBITDA désigne communément les revenus d’une entreprise avant soustraction des intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations. Indicateur des résultats économiques d’une entreprise créé aux États-Unis, l’EBITDA est également connu en France sous le sigle BAIIA (Bénéfices Avant Intérêts, Impôts et Amortissements) et se rapproche assez sensiblement de l’excédent brut d’exploitation (EBE).

Vallourec s’enfonce dans la crise

2 février 2016

Le scénario sombre semble se préciser pour Vallourec . Lundi 1er février 2016, la direction du fabricant de tubes en acier sans soudure a précisé les contours de son nouveau plan de restructuration. Elle a  annoncé une « réduction des capacités européennes de 50%, en centrant les activités sur les produits et solutions à haute valeur ajoutée ».000165569_5
Concrètement, pour le groupe industriel, cela passerait par la suppression de 1 500 postes en Europe, et la fermeture de deux laminoirs en France, à Saint-Saulve (Nord) et Deville-lès-Rouen (Seine-Maritime).En avril 2015, les salariés de Vallourec  avaient découvert un premier plan social, plan doublé de l’annonce de la vente de l’aciérie de St Saulve (59). Depuis l’automne, les syndicats étaient inquiets. Le plan social ne prévoyant pas de licenciements secs avait été remis en chantier devant l’ampleur de la crise pétrolière, et la chute des cours du brut limitant les nouveaux chantiers d’extraction de par le monde.

Lié: Lundi 1er/02  à New York,  Les cours du pétrole ont ouvert en baisse, les investisseurs perdant espoir d’un rééquilibrage du marché après un mauvais indicateur chinois et de nouveaux doutes sur la possibilité d’un accord international sur une réduction de production.