Archive for novembre, 2014

Renzi veut nationaliser Ilva

30 novembre 2014

Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a expliqué qu’il envisageait une nationalisation provisoire, durant « deux ou trois ans », comme solution possible au problème de l’aciérie Ilva – la plus grande d’Europe, stratégique pour le pays en termes d’emploi et de production sidérurgique – en difficulté.  000005705_5   «A Tarante », ville des Pouilles (sud de l’Italie) où se trouve l’aciérie, « nous réfléchissons si nous devons intervenir sur Ilva avec un organisme public », a déclaré M. Renzi dans une interview publiée dimanche par le quotidien La Repubblica. « Nous pourrions remettre sur pied la société en deux-trois ans, défendre l’emploi, protéger l’environnement puis la remettre sur le marché », a-t-il poursuivi. Dans le cas d’Ilva « il y a trois hypothèses : l’acquisition de la part de groupes étrangers, de la part de groupes italiens et l’intervention publique », a énuméré M. Renzi. « Je suis favorable à ce que l’acier soit géré par des privés », mais si une solution satisfaisante n’était pas possible « je préfère intervenir directement pendant quelques années puis la remettre sur le marché », a-t-il conclu. Ilva a reçu mercredi une offre non contraignante du groupe sidérurgique ArcelorMittal, allié à son homologue italien Marcegaglia, qui doit être examinée par l’administrateur judiciaire Piero Gnudi. Elle est à ce stade la seule offre reçue, même si le groupe n’exclut pas d’en recevoir d’autres, notamment du groupe Italien Arvedi. Le complexe sidérurgique d’Ilva est menacé à cause de ses pertes qui se montent à près de 80 millions d’euros par mois, selon la fédération italienne de l’acier Federacciai.

Selon la presse italienne, ArcelorMittal et Marcegaglia sont considérés comme ayant les meilleures chances de racheter Ilva, détenue à 90 % par la famille Riva, et, depuis juin 2013, sous administration extraordinaire du commissaire Piero Gnudi à la suite d’une série de graves problèmes de pollution et d’autres poursuites judiciaires à l’encontre des Riva. Ce dossier très complexe constitue un cocktail explosif de questions environnementales, sociales, judiciaires et économiques. La fermeture de l’aciérie, réclamée par les autorités judiciaires locales, a fait l’objet l’an dernier d’un bras de fer entre les différentes parties intéressées. Le groupe Ilva a produit l’an dernier 5,7 millions de tonnes d’acier dont un quart est parti à l’exportation. Il employait à la fin de 2013, 16 200 personnes directement, auxquelles s’ajoutent 8 000 à 10 000 emplois indirects. A Tarente, ville défavorisée, le chômage dépasse les 30 %.

(AFP)

Baisse de l’emploi dans l’interim

26 novembre 2014

L’emploi intérimaire, considéré comme un indicateur avancé de la situation générale de l’emploi, a encore reculé, rapporte France Info, mercredi 26 novembre. « Les embauches en intérim ont encore chuté en octobre : – 2,9 % », selon le baromètre Prism’emploi. interim-1000x263
Ce baromètre est établi à partir des statistiques transmises par un panel d’entreprises représentant plus de 80 % de l’emploi intérimaire, précisent ses créateurs. Il avait reculé de 2 % en septembre par rapport à septembre 2013, avec un repli toujours fort dans le BTP (– 18,6 %). En août, l’emploi intérimaire avait reculé de 0,3 %. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’emploi intérimaire recule de 0,5 % par rapport à la même période de 2013.
Dans le BTP, la chute est spectaculaire (plus de 20 % le mois dernier), ce qui reflète la panne du secteur. Les mises en chantier de logements neufs en France ont reculé de 5 % d’août à octobre sur un an, à 72 785, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du logement. Sur les douze mois écoulés entre novembre 2013 et octobre 2014, le nombre de logements neufs mis en chantier affiche encore un recul de 11,4 % à 301 240 unités. En parallèle, le nombre de permis de construire accordés, un indicateur qui renseigne sur les futures mises en chantier, a régressé de 3,9 % sur la période, à 98 017, selon ces statistiques publiées mardi. Le secteur des transports, qui reflète la santé des autres secteurs, est aussi touché (– 0,5 %), mais il s’agit de la première baisse en six mois.article-franchise-interim-130412

François Roux, délégué général de Prism’emploi, explique à France Info que parmi les raisons de cette baisse il y a « les élections [sic] qui sont intervenues qui ont asséché un certain nombre de marchés, et la législation sur le bâtiment et le logement qui ont ralenti le marché ». Ce mauvais chiffre préfigure une hausse du chômage dans les prochaines semaines, conclut-il.
Après un nouveau record en septembre, Pôle emploi publie jeudi le nombre des personnes inscrites sur ses listes à fin octobre.A en croire les perspectives de l’OCDE, aucune embellie sur le front de chômage n’est à attendre avant 2016, l’organisme anticipant un taux de chômage de 9,9 % cette année en France métropolitaine, puis de 10,1 % en 2015 avant de revenir à 10 % en 2016.

(AFP)

François Hollande par la petite porte

24 novembre 2014

François Hollande avait promis l’année dernière qu’il reviendrait tous les ans jusqu’à la fin de son mandat à Florange, haut lieu de la sidérurgie marqué par l’extinction de ses hauts-fourneaux en avril 2013. C’est chose faite pour la troisième fois, lundi 24 novembre.ho

Avec une entrée en matière pour le moins très maladroite.Dès son arrivée sur le site, le chef de l’Etat a évité la petite centaine de personnes et de manifestants de la CGT qui l’attendaient à la porte principale des grands bureaux d’ArcelorMittal en passant par une entrée annexe. Le convoi présidentiel souhaitait sûrement échapper aux huées qui l’avait accueilli un an plus tôt, en septembre 2013, lors de son entrée.« Passer par la petite porte, c’est un manque de respect. Ne pas faire face à une centaine de salariés et à une trentaine de syndicalistes, ça résume bien l’état d’esprit », a immédiatement réagi Lionel Burriello, de la CGT Florange.Dans son discour, le Président de la République  a assuré  avoir respecté ses engagements à l’égard du bassin sidérurgique lorrain, malgré la fermeture des hauts fourneaux en 2013. Il a rappelé ses promesses à l’égard de ce site symbolique de la situation industrielle en France. «Ma conviction, c’est que la Lorraine est une terre industrielle d’avenir», a-t-il déclaré.