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La réforme ferroviaire adoptée

23 juillet 2014

Le Parlement a adopté définitivement, dans la nuit de mardi 22 à mercredi 23 juillet, par un ultime vote du Sénat, la réforme ferroviaire qui a été à l’origine d’une grève de deux semaines à la SNCF en juin.

Le texte, issu d’un compromis entre députés et sénateurs, a été voté par les socialistes, les RDSE (à majorité PRG), les écologistes et l’UDI-UC, mais rejeté par les communistes et l’UMP. La réforme vise à mettre fin à la séparation actuelle entre Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF, qui se traduit par des surcoûts et des difficultés à coordonner les travaux ferroviaires. Elle crée un groupe public ferroviaire, qui sera constitué d’un établissement public de tête « mère » (la future SNCF) et de deux établissements « filles » : le gestionnaire d’infrastructure (SNCF Réseau) et l’exploitant (SNCF Mobilité). L’objectif est de stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d’euros) et de préparer l’ouverture à la concurrence du transport intérieur de passagers (en 2022 au plus tard).

Un train de 1500 mètres transportant 4000 tonnes

21 janvier 2014

Un train de fret expérimental de 1.500 mètres, le plus long d’Europe, a circulé samedi entre la région lyonnaise et Nîmes, avant une mise en service commerciale espérée pour 2016, ont annoncé lundi la SNCF et Réseau ferré de France (RFF). Ces trains, deux fois plus longs que les trains de fret classiques de 750 mètres, pourront comporter jusqu’à 70 wagons au lieu de 35. Leur mise en service commerciale est espérée pour 2016, et pourrait permettre un développement du fret ferroviaire, dont la situation est précaire  dans notre pays.

« Ce premier test expérimental en Europe a été réalisé samedi 18 janvier en jumelant deux trains de 750 mètres en gare de triage de Sibelin (Rhône) pour ne former qu’un train de 1.500 mètres et de 4.000 tonnes, jusqu’à Nîmes », indique le communiqué commun de la SNCF et de  RFF.

La France laisse filer deux navires de Seafrance à Alang.

15 novembre 2011

SeaFrance, filiale de la SNCF en quasi dépôt de bilan, a vendu cet été  ses ferries Cezanne et  Renoir à 2 compagnies panaméennes. Celles-ci ont immédiatement procédé au remplacement du pavillon français par le pavillon de Belize. Le Renoir, rebaptisé Eastern Light, est aujourd’hui  face à la célèbre baie d’Alang (Inde).

Il attend l’autorisation d’être échoué et découpé. « Cette issue tragique et particulièrement hypocrite a été fomentée par l’armateur français dont l’Etat est actionnaire à 100% », s’indigne l’association Robin des Bois. Après le Clémenceau et le France, une nouvelle fois notre pays est incapable de mettre en oeuvre la déconstruction de ses navires en fin de vie. L’association Robin des Bois a alerté notre  gouvernement sur les 2 risques de l’exportation de ces vieux navires : ils seraient revendus dans des pays de l’hémisphère sud et rejoindraient la cohorte des transporteurs de passagers inadaptés et surchargés susceptibles de naufrages meurtriers ; ou alors, ils seraient négociés en Asie pour être démolis au mépris de la sécurité des travailleurs et de l’environnement. Malgré les dénégations des parties prenantes, l’option 2 a donc été choisie. Le Ministère de l’Ecologie ne s’y est pas opposé, « feignant de croire contre toute logique que le Cezanne et le Renoir poursuivront quelque part leur exploitation, s’en lavant les mains et notant au passage que les taux d’empoussièrement par l’amiante dans les coursives du Renoir ne dépassent pas les seuils d’alerte », fustige l’association. À Alang, le découpage des bateaux se poursuit dans des conditions digne du 19 éme siècle et dans l’indifférence la plus totale.

Vol de câbles de cuivre: encore!

26 avril 2011

Le trafic des TGV Nord, Eurostar et Thalys a été perturbé, ce mardi matin 26 avril, en raison d’un vol de câbles survenu dans la nuit à hauteur d’Oignies (Pas-de-Calais). Un retour à la normale était attendu dans le courant de la matinée, selon une porte-parole de la SNCF. Le dispositif limitant la vitesse des trains a pu être levé vers 8 h 15 et les retards – de quinze à trente minutes – étaient en cours de résorption, selon cette source, qui prévoyait un retour complet à la normale vers 10 heures.

Photo AFP / A-C Poujoulat

Quelque 800 mètres de câbles de signalisation ont été dérobés dans la nuit sur un secteur de 10 km. La SNCF, qui a détecté les vols aux alentours de 2 h 30, va déposer une plainte. Depuis plusieurs mois, une recrudescence des vols de câbles en cuivre utilisés notamment sur les lignes SNCF a été constatée, un phénomène directement lié à la hausse vertigineuse des prix des métaux (et en particulier celle du cuivre), mais aussi à la relative facilité pour les voleurs à revendre les produits dérobés aux recycleurs professionnels: une carte d’identité suffit pour obtenir un paiement en espèces! Un plan doté de 40 millions d’euros (30 millions pour Réseau ferré de France, 10 millions pour l’Etat) a été mis en place début mars pour tenter de sécuriser les lignes contre ces vols de câbles. En 2010, les vols cumulés de câbles ont coûté un total de 30 millions d’euros à la SNCF et à RFF, et provoqué plus de 5 800 heures de retard cumulées sur les liaisons ferroviaires en France.

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SNCF : des hélicoptères vont traquer les voleurs de cuivre.

13 février 2011

Les vols de câbles électriques sur le réseau SNCF s’est intensifié depuis quelques années avec la hausse du prix du cuivre. La SNCF fait appel à la gendarmerie pour lutter contre ce phénomène. Elle emploie les grands moyens pour enrayer ce fléau. La compagnie a signé un protocole avec la gendarmerie nationale qui mettra à disposition sa flotte d’hélicoptères dispersée sur 22 bases en métropole, pour surveiller les axes du réseau ferroviaire. L’idée est de systématiser un partenariat déjà existant, mais « au coup par coup ». Des patrouilles viennent ainsi d’être organisées à l’occasion des départs en vacances d’hiver. Selon les termes de l’accord, les appareils seront déployés selon le bon vouloir de la SNCF qui définira avant toute opération les sites sensibles à inspecter, par exemple les chantiers, les zones de stockage, etc. Le montant du contrat, qui prévoit cent heures de survols sur un an, n’a pas été dévoilé, mais nul doute que la SNCF rentrera dans ses frais. Car les vols de cuivre, environ cinquante par jour, coûtent cher au transporteur ferroviaire : près de 35 M€ l’année dernière. Sans compter les pagailles monstres provoquées par la détérioration des systèmes La SNCF a fait ses comptes : en 2010, ces actes de vandalisme ont entraîné près de 6000 heures de retard ! Depuis le début de l’année, les pillages s’intensifient, en parallèle à la flambée des cours du cuivre.
« L’entreprise avait besoin de disposer de nouveaux moyens pour répondre à une délinquance qui s’adapte en permanence », explique, à la base aérienne de Villacoublay (Yvelines), le lieutenant-colonel Jean-Marc Cruciani, conseiller sûreté à la direction de l’opérateur ferroviaire. Derrière lui campe un hélicoptère EC 135, le modèle utilisé pour les rondes. « C’est l’un des plus discrets du marché », assure le colonel Patrice Bar, commandant en second du groupement central des formations aériennes de la gendarmerie. « Il est doté d’un puissant phare de recherche qui permet d’éclairer la superficie d’un stade de football à une hauteur de 300 m, et d’une caméra thermique qui peut entre autres lire une plaque d’immatriculation à 1 km de distance. » La SNCF réfléchit d’ores et déjà à d’autres parades. Un système de vidéosurveillance ou le marquage des câbles avec un dispositif de géolocalisation sont à l’étude. Et pourquoi pas carrément, un jour, une flotte de drones pour surveiller les 32000 km de lignes en France.

Source : Le Parisien / Sébastien Lernould | Publié le 13.02.2011.

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