L’industrie automobile française stagne en 2014
admin 2 janvier 2015
On croyait au redémarrage en 2014, après avoir connu, en 2013, la pire performance depuis 1997. Et c’est la déception. Le marché automobile français a fait du surplace l’an passé. Les immatriculations ont légèrement augmenté de 0,3 %, à 1,795 million, selon les données du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), publiées vendredi 2 janvier.
Les ventes de décembre 2014, en recul de 6,8 %, ont plombé une année plus que contrastée. Après un printemps prometteur et des mois d’importante croissance des ventes de véhicules neufs, qui faisaient dire aux acteurs que le marché allait s’apprécier de 2 % à 3 %, ce dernier s’est rétracté à l’automne, malgré l’intensification des promotions. Et les perspectives pour 2015 sont très grises. Au mieux, le marché devrait rester au niveau de 2014.
Dans ce contexte, ce sont encore les constructeurs français qui ont tiré leur épingle du jeu grâce à une gamme renouvelée ou en cours de renouvellement. Leur part de marché a grimpé de 3,9 %. Désormais, les groupes français détiennent 55,3 % du marché, contre 53,4 % en 2013 et 52,6 % en 2012.
L’essentiel du crédit va au groupe Renault, qui voit ses immatriculations progresser de 6,8 % sur un an. Après une solide année en 2013 grâce au lancement de la nouvelle Clio, le groupe de Boulogne-Billancourt a poursuivi sa dynamique en 2014. Sa part de marché passe de 23,8 % à 25,4 %. La marque Renault affiche une solide progression de ses ventes de 4,8 % grâce à la bonne tenue de ses modèles Clio et Captur, qui sont respectivement le premier et le troisième véhicule vendu en France, ainsi que le lancement de sa nouvelle Twingo.
Reste que la dynamique la plus forte dans le groupe vient de Dacia, la marque à bas coût. La commercialisation des nouvelles Logan et Sandero a permis d’augmenter les ventes de 14,1 %. La marque détient 5,7 % du marché, contre 5 % en 2013 et seulement 1,5 % en 2007 au moment de son lancement. Le groupe a dépassé pour la première fois les 100 000 immatriculations sur un an, à 102 500.
Du côté de PSA Peugeot Citroën, les résultats sont plus contrastés. Le groupe a progressé de 1,6 %. Mais c’est Peugeot, qui a bénéficié du lancement en fanfare de la nouvelle 308, élue « voiture de l’année » en 2014, qui a vu ses immatriculations progresser le plus : + 5,3 %. Avec le lancement de sa petite 108, qui complète sa gamme, la marque au lion était le principal moteur de PSA en 2014 grâce à l’offre la plus jeune du marché en France.
Citroën, malgré les lancements du C4 Picasso, de la C4 Cactus et de la petite C1, a connu une année plus difficile. Ses ventes ont augmenté de 2,4 %. Et sa part de marché s’établit à 11,1 %. La marque la plus à la peine est DS, le haut de gamme du groupe. Ses ventes ont plongé de 27,2 % en 2014. Seulement 31 700 DS ont trouvé preneur en 2014, contre 45 000 un an plus tôt. Sa part de marché, de 1,8 %, est inférieure à celles d’Audi (3,1 %), de BMW (2,6 %) et de Mercedes (2,7 %).