Archive for the tag 'ArcelorMittal'

« Clap de fin » pour l’aciérie Ascomètal – Vallourec Saint-Saulve ?

23 octobre 2018

Coup dur pour les 281 salariés de l’aciérie Ascoval, à Saint-Saulve, dans le Nord. Le groupe Vallourec, qui détient 40 % de l’usine placée en redressement judiciaire en janvier, a rejeté, lundi 22 octobre, la demande de soutien financier de la société Altifort, candidate à la reprise d’Ascoval.images

Alors que le tribunal de grande instance de Strasbourg doit statuer mercredi sur l’avenir de l’aciérie, Vallourec affirme dans un communiqué que le soutien demandé par Altifort, qu’il chiffre à 51 millions d’euros, serait « contraire à la préservation des intérêts du groupe ». Selon eux, « les demandes d’Altifort contraindraient Vallourec à acheter à cette novelle société son acier à des prix de plus de 30 % supérieurs à ses autres sources d’approvisionnement, mettant en péril (ses) activités françaises et européennes ».
« Au surplus, l’examen du plan de reprise montre que les besoins de financement du projet ont été largement sous-évalués et ne sont financés que pour une part minime par Altifort. Le reste du financement nécessaire, qui dépasse largement les sommes demandées à Vallourec, devait venir d’hypothétiques prêteurs et investisseurs. »ascometal
Dans l’hypothèse d’une fermeture de l’aciérie, Vallourec a fait savoir qu’il se mobiliserait pour favoriser le reclassement des salariés, « à hauteur des besoins et possibilités de ses activités installées en Hauts-de-France, en lien avec les autorités compétentes ». En juillet dernier, trois candidats se sont manifestés auprès des magistrats strasbourgeois pour reprendre l’usine, mais seul Altifort, société franco-belge déjà présente en France, a finalement déposé un dossier ferme. Créé en 2013, ce groupe industriel a repris neuf sites, notamment à Vallourec et ArcelorMittal. Altifort propose au tribunal d’investir quelque 140 millions d’euros, financés grâce à des fonds propres, des prêts bancaires, des fonds d’investissement ainsi que diverses aides publiques. En échange, la société propose de maintenir 281 emplois et d’en créer 133 supplémentaires.   Altifort souhaite toutefois que Vallourec, dont l’Etat est actionnaire, gère le passif social de l’entreprise (6 millions d’euros) et la remise en état des bâtiments qui accueilleront le futur train à fil (12 millions d’euros). Enfin, il faut que Vallourec continue de s’approvisionner en acier pendant dix-huit mois aux mêmes prix et dans les mêmes volumes pour permettre la transition. Ce qui revient à 51 millions d’euros, selon le groupe. « Ça représente au maximum 35 millions d’euros », assurait pourtant le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. La semaine dernière, l’ancien ministre du travail, qui a rencontré Emmanuel Macron à l’Elysée vendredi, a mis la pression sur le gouvernement au cours d’une conférence de presse. « Au bout d’un moment, on en a marre d’être pris pour des cons, on sait exactement ce qu’ils sont en train de préparer, mais on ne se laissera pas faire ! (…) Si l’Etat prenait sa part, (l’entreprise) continuerait », a-t-il lancé. La fermeture définitive de cette aciérie marquerait la fin de la production d’acier « filière électrique » français dans la région Hauts- de- France.

 

(AFP)

ArcelorMittal sur le départ en Belgique

29 mars 2018

ArcelorMittal pourrait se séparer de son site de production de Liège en Belgique – le dernier en Wallonie – pour s’assurer le rachat du sidérurgiste italien Ilva. Selon les informations données  par « Lecho.be« , le groupe indien devrait se débarrasser de certains actifs en Europe pour éviter une position dominante sur le continent. Il s’attend en tout cas à ce que les autorités européennes de concurrence lui en fassent la demande. Aucune précision n’est pour l’instant donnée sur les actifs éventuellement concernés. Toujours selon ce journal, on devrait en savoir plus le 21 mai, date à laquelle l’Union européenne devrait rendre sa décision concernant le dossier du géant italien Ilva, le plus grand site de production d’acier en Europe. Outre le site belge, des usines en Italie (Magona), en République Tchèque (Ostrava), en Roumanie (Galati) et au Luxembourg (Dudelange) seraient également concernées.

ArcelorMittal et Nippon Steel associés sur le marché indien

15 mars 2018

ArcelorMittal s’est associée au japonais Nippon Steel pour tenter de racheter l’indien Essar Steel (1) et accentuer sa présence en Inde, une opération qui pourrait dépasser les 6 milliards de dollars, selon l’agence de notation financière Fitch.

M.Lakshmi Mittal

M.Lakshmi Mittal

Déjà implantée en Inde, pays d’où est originaire son président M. Mittal, ArcelorMittal pourrait avec cette opération considérablement augmenter ses parts de marché dans la région. « Cela fait quelques années que le groupe cherche à rentrer sur le marché indien, un des rares marchés où la production et la consommation d’acier vont croître dans les années à venir », a expliqué à l’AFP Ambroise Lecat de Roland Berger, considérant l’opération comme « très positive ». « Essar représente une opportunité extraordinaire pour ArcelorMittal d’entrer sur le marché à forte croissance de l’acier indien », avait déclaré son PDG, Lakshmi Mittal, à la mi-février lors d’une précédente offre d’achat. Essar Steel, avec une capacité de production de presque 10 millions de tonnes par an, représente environ 9 % des capacités actuelles du géant de la sidérurgie mondiale. ArcelorMittal a « depuis des décennies, une logique de parts de marché. Chaque fois qu’il y a un « bid » (une offre), ils sont là. Surtout pour des actifs en faillite » et donc « pas chers », a commenté pour l’AFP Fabrice Farigoule, analyste chez Alphavalue, jugeant l’annonce « pas étonnante », contrairement au montant de la transaction avancé par Fitch qu’il a jugé « énorme ».h

Selon l’agence de notation qui évalue régulièrement la dette à long terme du groupe (notée BB+), le montant de l’offre, qui n’a pas été officiellement dévoilé, pourrait osciller entre 6 et 7 milliards de dollars. Un montant qui paraît d’autant plus important que le groupe ArcelorMittal est engagé dans un plan de réduction de sa dette avec comme objectif de la ramener à 6 milliards de dollars contre 10,1 milliards à fin décembre. A titre de comparaison, l’année dernière, un consortium mené par ArcelorMittal avait racheté le sidérurgiste italien en difficulté Ilva pour 1,8 milliard d’euros, pour un potentiel de production estimé entre 6 et 9,5 millions de tonnes par an. La décision de s’associer à Nippon Steel pour mener l’opération, via la formation d’une coentreprise, a néanmoins été jugée raisonnable et logique par les analystes, même si la forme précise que prendra cette association n’est pas encore connue. « Nous pensons qu’ensemble, nous pouvons contribuer par notre expertise et technologie à soutenir le redressement rapide d’Essar », a expliqué M. Mittal.

(1)Fondée en 1976, Essar Steel India est une filiale du conglomérat Essar Group fondé par les frères milliardaires Ruia. Malgré un chiffre d’affaires de 219,6 milliards de roupies en 2016 (2,7 milliards d’euros), l’entreprise s’est retrouvée dans l’incapacité de restructurer sa dette et a été mise en vente en juillet 2017 dans le cadre d’une procédure de liquidation.

(AFP)

Franck Supplisson quitte Ascométal

4 octobre 2016

Deux ans et demi après avoir repris Ascométal à la barre du tribunal de commerce, Franck Supplisson quitte la direction du spécialiste français des aciers spéciaux.fd

Il est remplacé par Alex Nick, directeur d’ArcelorMittal Luxembourg, comme le révéle « Le Républicain Lorrain ». En juin 2014, lorsqu’il reprend Ascometal, Franck Supplisson s’engage à conserver 1.820 salariés sur les 1.900 de l’entreprise, et à ne fermer aucune des six usines françaises. En 2015, Ascometal réalise un résultat de 66 millions d’euros pour un CA de 829 millions. « Nous serons à l’équilibre pour 2016!» indique Franck Supplisson. Après avoir annoncé en juillet le rachat de l’aciérie de Saint-Saulve (59) à Vallourec, le groupe a présenté à ses syndicats fin août une vaste réorganisation de ses sites, qui prévoit notamment l’arrêt de l’aciérie de Dunkerque-Leffrinckouke (59), employant 179 salariés.

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Renzi veut nationaliser Ilva

30 novembre 2014

Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a expliqué qu’il envisageait une nationalisation provisoire, durant « deux ou trois ans », comme solution possible au problème de l’aciérie Ilva – la plus grande d’Europe, stratégique pour le pays en termes d’emploi et de production sidérurgique – en difficulté.  000005705_5   «A Tarante », ville des Pouilles (sud de l’Italie) où se trouve l’aciérie, « nous réfléchissons si nous devons intervenir sur Ilva avec un organisme public », a déclaré M. Renzi dans une interview publiée dimanche par le quotidien La Repubblica. « Nous pourrions remettre sur pied la société en deux-trois ans, défendre l’emploi, protéger l’environnement puis la remettre sur le marché », a-t-il poursuivi. Dans le cas d’Ilva « il y a trois hypothèses : l’acquisition de la part de groupes étrangers, de la part de groupes italiens et l’intervention publique », a énuméré M. Renzi. « Je suis favorable à ce que l’acier soit géré par des privés », mais si une solution satisfaisante n’était pas possible « je préfère intervenir directement pendant quelques années puis la remettre sur le marché », a-t-il conclu. Ilva a reçu mercredi une offre non contraignante du groupe sidérurgique ArcelorMittal, allié à son homologue italien Marcegaglia, qui doit être examinée par l’administrateur judiciaire Piero Gnudi. Elle est à ce stade la seule offre reçue, même si le groupe n’exclut pas d’en recevoir d’autres, notamment du groupe Italien Arvedi. Le complexe sidérurgique d’Ilva est menacé à cause de ses pertes qui se montent à près de 80 millions d’euros par mois, selon la fédération italienne de l’acier Federacciai.

Selon la presse italienne, ArcelorMittal et Marcegaglia sont considérés comme ayant les meilleures chances de racheter Ilva, détenue à 90 % par la famille Riva, et, depuis juin 2013, sous administration extraordinaire du commissaire Piero Gnudi à la suite d’une série de graves problèmes de pollution et d’autres poursuites judiciaires à l’encontre des Riva. Ce dossier très complexe constitue un cocktail explosif de questions environnementales, sociales, judiciaires et économiques. La fermeture de l’aciérie, réclamée par les autorités judiciaires locales, a fait l’objet l’an dernier d’un bras de fer entre les différentes parties intéressées. Le groupe Ilva a produit l’an dernier 5,7 millions de tonnes d’acier dont un quart est parti à l’exportation. Il employait à la fin de 2013, 16 200 personnes directement, auxquelles s’ajoutent 8 000 à 10 000 emplois indirects. A Tarente, ville défavorisée, le chômage dépasse les 30 %.

(AFP)

L’acièrie ILVA de Tarente toujours dans l’incertitude

29 octobre 2014

Le gouvernement italien cherche toujours à favoriser la création d’une « bad company » sur le modèle d’Alitalia afin d’encourager le géant de l’acier ArcelorMittal à se lancer dans la reprise de Ilva, plus grand complexe sidérurgique européen.
Six mois après le décès d’Emilio Riva, 88 ans, président fondateur du groupe italien RIVA, un des plus importants producteurs d’acier en Europe, le complexe sidérurgique Ilva de Tarente (détenu à 62 % par le groupe Riva), reste dans l’incertitude sur son avenir et attend son repreneur . Deux offres émanant de deux groupes étrangers, ArcelorMittal et l’indien Jindal (JSW), devaient être formalisées . L’un comme l’autre ont envoyé des équipes sur le site du complexe basé à Tarente, dans les Pouilles. En vue de « stimuler » l’offre d’ArcelorMittal, le ministère du Développement économique italien est prêt à envisager la création d’une « bad company » destinée à purger ILVA de ses actifs douteux et de son lourd passif, notamment sur le respect de l’environnement.
« Malgré la gravité de la situation financière d’Ilva, les négociations sont toujours en cours. On ne connaît pas encore la valeur des actifs et qui rachète quoi », explique une source proche du dossier. Selon Reuters, ArcelorMittal serait néanmoins prêt à déposer une offre conjointe avec Marcegaglia, de même que le groupe indien JSW Steel de Sajjan Jindal. Bien que principalement intéressé par les aciéries de Lucchini à Piombino, en Toscane, ce dernier aurait déjà sondé le gouvernement Renzi en vue d’une reprise du site de Tarente (12.000 salariés) qui lui permettrait d’entrer de plain-pied sur le marché européen.

« Le gouvernement cherche à tout faire pour sauver les 12.000 emplois de l’Ilva. Mais le nœud central reste la création d’une ‘’bad company’’ – sur le modèle du schéma choisi pour Alitalia –, pour prendre en charge la dette et le plan de bonification », explique un proche des tractations. A la différence près que la « bad company » sera dotée du 1,2 milliard d’actifs confisqué par les tribunaux. « Sans cela, Ilva est destiné à mourir, car nul ne va reprendre à son compte la responsabilité de quarante-cinq ans de dommages environnementaux. » Cinq mois après la nomination du nouveau commissaire extraordinaire Piero Gnudi (ex-président d’Enel), le gouvernement Renzi souhaite boucler au plus tôt le sauvetage du plus grand site sidérurgique d’Europe, qui a fait l’objet d’une mise sous séquestre partielle pour ses atteintes répétées à l’environnement.

Malgré un besoin d’argent frais urgent estimé à 650 millions d’euros, la filiale du groupe Riva a péniblement obtenu un prêt-relais de 250 millions d’euros en septembre. Le groupe familial Marcegaglia (7.000 salariés et 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires) a confirmé son intérêt, au côté d’ArcelorMittal, mais sous réserve d’une clarification urgente de la valeur des actifs et d’une rupture claire avec le passé.
De fait, les besoins d’investissement en vue d’assurer la « remise aux normes » du site sont évalués à 2 milliards d’euros, outre son 1,2 milliard d’euros d’endettement. Selon « Il Corriere di Taranto », ArcelorMittal aurait avancé un prix maximal de 250 millions d’euros en fonction de la révision du plan industriel de 4 milliards d’euros jusqu’en 2020 annoncé en mai. Mais le prix pourrait aussi être proche de zéro, voire négatif, en fonction du périmètre final retenu.

ArcelorMittal démarrage d’une nouvelle ligne de production

23 septembre 2013

ArcelorMittal annonce le démarrage d’une nouvelle ligne de production, d’une capacité de 120.000 tonnes par an, dans son usine de Saint-Chély d’Apcher (Lozère). L’investissement total se monte à 90 millions d’euros. « La ligne de recuit continu sera consacrée au marché en forte croissance des aciers électriques haut de gamme », explique le Groupe. Cette nouvelle ligne vient confirmer et renforcer la place essentielle du site de Saint-Chély d’Apcher, qui emploie plus de 200 personnes, dans le dispositif industriel du Groupe ArcelorMittal en Europe.

ArcelorMittal pourrait supprimer 1 300 emplois supplémentaires en Belgique

24 janvier 2013

ArcelorMittal a annoncé, jeudi 24 janvier, son intention de fermer une cokerie et six lignes de production sur son site de Liège, en Belgique. Cette décision affectera 1 300 salariés. « C’est 1 300 (emplois supprimés) en plus des 790 concernés par la fermeture de la « phase à chaud » annoncée en octobre 2011! » a déclaré le responsable local du syndicat CSC, David Camerini.
Le premier ministre belge, Elio Di Rupo, fera part jeudi au PDG d’ArcelorMittal Lakshmi Mittal, de « l’incompréhension »des autorités belges. « Je soutiens les travailleurs. C’est le premier message cette après-midi lors de ma rencontre avec Lakshmi Mittal », a déclaré sur Twitter, Elio Di Rupo, qui participe au 43e Forum économique mondial (WEF) à Davos.