Archive for septembre, 2017

La Métropole Européenne de Lille (MEL) se tient prête à accueillir le Technocentre

22 septembre 2017

Capitale des Hauts-de-France et dotée de nombreux atouts, la Métropole Européenne de Lille (MEL) se tient prête à accueillir le Technocentre Régional de la Méthanisation des Hauts-de-France. Elle a  déposé son dossier de candidature suite à l’appel d’offre lancé par la Région des Hauts-de France.

Le CVO de Sequedin/MEL

Le CVO de Sequedin/MEL

« Alors que notre métropole est la plus agricole de France, nous dépendons aujourd’hui à plus de 95% d’énergies produites en dehors de notre territoire et majoritairement d’origine fossile. Pour la MEL, il y a donc une véritable opportunité pour un développement plus durable, conciliant économie d’énergie et développement des énergies renouvelables et de récupération. Notre objectif est aujourd’hui de quadrupler la production d’énergie renouvelable. » explique Damien Castelain, Président de la Métropole Européenne de Lille. La méthanisation est un processus naturel de dégradation de matières organiques conduisant à la production de biogaz permettant ainsi une valorisation énergétique des déchets fermentescibles issus de l’agriculture (élevage ou cultures), de l’industrie agroalimentaire, ou des boues de station d’épuration. Grâce à un processus d’épuration pour extraire le dioxyde de carbone, le biogaz devient du biométhane, équivalent au gaz naturel, pouvant être injecté dans le réseau de distribution et desservir les utilisateurs de gaz.

Avec ses nouvelles compétences, notamment dans le domaine de la distribution d’énergie et des bornes de recharges électriques, la Métropole Européenne de Lille veut être un acteur majeur de la transition énergétique. De plus, la MEL a été pionnière dans le domaine, avec l’injection dans le réseau de distribution, du biométhane produit par son Centre de Valorisation Organique* (CVO), une première en France. La station d’épuration de Marquette-lez-Lille OVILLEO, inaugurée en 2015, méthanise elle aussi ses boues d’épuration pour produire du gaz et de l’électricité, directement utilisés sur le site. Ce process va d’ailleurs être étudié puis installé dans les autres stations d’Houplin-Ancoisne, Wattrelos et Neuville-en-Ferrain.

Damien Castelain, Président de la MEL

La MEL possède également des atouts géographiques. Elle bénéficie d’abord d’une position stratégique au coeur de l’Eurométropole. En outre, la présence importante d’agriculteurs sur son territoire fait de la métropole un territoire mixte urbain et rural, doté d’une agriculture variée proposant des intrants de qualité et des débouchés pour le digestats. « Pour accueillir ce futur Technocentre Régional, la MEL a retenu le port de Wambrechies, un terrain de 2 hectares situé à proximité de gisements agricoles et d’accès de qualité. De plus, ayant pour objectifs de proposer sur un même site une usine performante de méthanisation, un centre de recherche et développement et un centre de formation, je propose que ce site soit nommé Euraméthanisation, en cohérence avec nos autres sites d’excellence, véritables piliers pour les filières économiques prioritaires. Ce site devra aussi permettre le développement d’une activité industrielle. » ajoute Damien Castelain.

CVO: Le Centre de Valorisation Organique (CVO), situé à Sequedin, traite chaque année 108 600 tonnes de biodéchets récoltés sur le territoire métropolitain. Ils proviennent notamment des déchets ménagers organiques, des restaurants collectifs des administrations (établissements scolaires, maison de retraites, centres hospitaliers, etc.) et des déchets verts issus des déchetteries. A partir de ces déchets, le CVO produit du compost et du biogaz. Le compost est ensuite revendu aux agriculteurs et mis à disposition gratuitement pour les métropolitains dans les déchetteries. Le biogaz est transformé en biométhane pour être ensuite revendu à GrDF et alimenter de réseau de bus circulant sur la métropole.

L’aciérie des Dunes à Leffrinckouke fermera ses portes le 30 septembre

19 septembre 2017

C’est encore une page de la sidérurgie du Nord qui va se tourner: l’aciérie électrique de l’usine des Dunes à Leffrinckoucke fermera ses portes le 30 septembre prochain provoquant 148 départs dans le cadre d’un plan social, sur un effectif de 478 personnes. steel-2

L’inquiétude grandit quant à l’avenir même du site.   » Une usine, on sait que ce n’est pas «à vie», mais tout de même, il ne faut pas nous raconter des bobards ! « , lançait Bernard Weisbecker, maire de la commune, vendredi, à l’occasion de la visite du candidat Patrick Kanner aux prochaines sénatoriales. »J’aimerais qu’on nous dise la vérité », tonne-t-il. Les craintes sont aussi alimentées par des annonces récentes sur ce qui devait être des « mesures compensatoires » accompagnant la fermeture de l’aciérie : une unité d’hydrogène «  qui ne se fera finalement pas, du moins pas à Leffrinckoucke, en raison de l’environnement naturel protégé, alentour  », assure une source proche du dossier ; un projet d’acier en poudre pour le marché automobile, lui aussi abandonné ; une nouvelle cage de laminoir (l’actuelle date de 1926), mais pour laquelle l’investissement est lié au déblocage des 14 millions d’euros d’aide de la Région mais pour l’usine de Saint-Saulve …(anciennement Vallourec) , vouée à alimenter, à terme, le laminoir de Leffrinckoucke. C’est dans cette confusion que l’une des dernières aciéries du Nord s’arrêtera de produire dans quelques jours! Il ne restera alors que deux fours électriques en activité dans le Nord,: celui de Saint-Saulve (Ascoval) et celui de Trith-Saint- Léger (LME-groupe Beltrame)

Ascometal et Vallourec ont signé un accord en 2016. Fruit de cette union, l’entreprise Ascoval, détenue à 60% par Asco Industries et à 40% par Vallourec. Ils exploitent ensemble l’acièrie de St Saulve. (Vallourec pour ses besoins en aciers spéciaux et Asco Industries pour alimenter les capacités de laminage de ses usines.)