admin 23 juin 2017
Une semaine de sursis est accordé ce vendredi 23 juin par le tribunal de commerce de Poitiers aux 277 salariés de GM & S.
L’ équipementier automobile de La Souterraine (Creuse) est en grande difficulté. À l’issue de l’audience qui s’est tenue à huis clos ce vendredi matin, le tribunal a choisi de ne pas prononcer la liquidation immédiate de l’entreprise déjà en dépôt de bilan. La décision, mise en délibéré, ne sera rendue que vendredi 30 juin, ont fait savoir les délégués syndicaux. Une semaine pour espérer ou voir disparaître GM & S et le licenciement de tout le personnel.
Tags: GM & S, La Souterraine
admin 23 juin 2017
Le parquet du Mans a requis mardi 20 juin une pénalité financière d’1,7 million d’euros contre la société Guy Dauphin environnement (GDE) et de la prison avec sursis contre trois anciens dirigeants, pour une vaste escroquerie dans le traitement des déchets.
« L’escroquerie est manifeste », a jugé le procureur Romain Liverato. Le préjudice total affiché par les 17 sociétés et collectivités victimes s’élève à 10,8 millions d’euros, selon le magistrat. Le jugement de ce procès, qui a duré deux jours, sera rendu le 22 septembre. Il est reproché à la société normande, d’avoir, entre 2011 et 2014, sous-évalué la quantité de matières revalorisables qu’elle achetait, et surfacturé les déchets à traités. Le parquet a requis une amende de 700.000 euros contre GDE, en tant que personne morale, ainsi que la confiscation du million d’euros saisi sur son compte au cours de l’instruction. M. Liverato a en outre demandé 30 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende contre un ancien président du directoire de GDE, Bruce Monnier, 50 ans, pour complicité d’escroquerie. Il a également requis un an de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende chacun à l’encontre de deux anciens directeurs. Parmi les sociétés victimes, la SNCF affiche un préjudice de 5,5 millions d’euros, la société Auto Châssis International (ACI, groupe Renault) au Mans 1,5 million d’euros et la Métropole de Lyon 514.000 euros. L’avocat de GDE Jean-Etienne Giamarchi a plaidé la relaxe. Seuls quatre plaignants se sont portés partie civile, a-t-il souligné. Les autres victimes « ne nous considèrent pas comme des escrocs. Sinon, elles n’auraient pas transigé avec nous », a-t-il estimé. Les écarts de poids reprochés « sont consubstantiels à l’activité dont on parle », a plaidé de son côté Pascal Rouiller, l’avocat de l’un des deux directeurs, citant l’exemple d’une machine à laver de 60 kg dont 15 kg de béton: « On ne peut valoriser que 45 kg ».
Tags: GDE, Justice, le procureur Romain Liverato
admin 16 juin 2017
Les cinq sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français qui ont été retirés du service vont être déconstruits par le groupe Véolia. La Direction générale de l’armement a confié à DCNS le marché de déconstruction de ces sous-marins. Cette mission est tellement spécifique que le groupe de construction navale a décidé de faire appel à des sous-traitants, pour la mener à bien. Le patron de Veolia, Antoine Frérot vient donc d’annoncer que son groupe a décroché ce marché : « Nous venons de gagner un nouveau marché de 40 millions d’euros auprès de DCNS, qui nous confie la déconstruction de cinq sous-marins sur leur site de Cherbourg. » Ce premier contrat important ne devrait représenter qu’un tiers d’un marché global avoisinant 120 millions d’euros. Il faut en effet y ajouter la préparation des installations à l’intérieur de l’arsenal, ou encore le désamiantage (confié à une filiale du groupe Vinci). Les coques seront découpées à l’horizontal, par strates successives, et les éléments métalliques seront, au final, transformés en morceaux d’un mètre sur un mètre. Chacun de ces sous-marins mesure 100 mètres de long et pèse 7 000 tonnes… « Nous allons valoriser 85 % des métaux et composants électriques! » précise Antoine Frérot. DCNS compte 21 mois pour achever les travaux préparatoires : remise à niveau de la cale, du bateau porte, de la station de pompage ainsi que des circuits d’eau et d’électricité. Le dispositif prévoit aussi une grue de 10 tonnes, sur rail, ainsi qu’une salle blanche pour le désamiantage. Ensuite, il faudra 21 mois pour déconstruire le Tonnant, le premier des SNLE à finir en petites tôles métalliques. Les quatre autres se succéderont, à un rythme de 18 à 20 mois par bateau. Une soixantaine de personnes seront affectées à cette mission pendant plusieurs années, essentiellement des salariés de Veolia et de Vinci. Une dizaine de personnels DCNS assureront la supervision.
* Le 1er décembre 1971, le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) français, Le Redoutable, entrait en service au sein de la Force océanique stratégique (Fost). Au total, entre 1969 et 1982, cinq autres navires de ce type seront construits, dont Le Terrible (S612), Le Foudroyant (S-610), l’Indomptable (S-613), le Tonnant (S-614) et L’Inflexible (S-615) . Depuis, ces sous-marins ont été remplacés par les 4 SNLE de la classe « Le Triomphant ». « Le Redoutable » a pris la direction de Cité de la Mer, à Cherbourg, où il est exposé depuis 2002. Les cinq autres vont donc être d’être démantelés.
Tags: Antoine Frérot, DCNS, SNLE, Tonnant, Véolia