Archive for avril, 2010

Catastrophe écologique majeure en vue.

29 avril 2010

La marée noire avance et menace les côtes de la Louisiane (sud des Etats-Unis). Elle pourrait provoquer une catastrophe écologique majeure en raison des particularités de cette région, qui concentre 40% des marais côtiers américains et un secteur de la pêche florissant. Toute fuite de pétrole en mer est destructrice, mais la géographie du delta du Mississippi et son écosystème fragile en font une région particulièrement vulnérable, estiment les experts. Et les inquiétudes sont multipliées par le fait qu’une semaine après la terrible explosion de la plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique, on ignore quand la fuite de pétrole, estimée aujourd’hui à 800.000 litres par jour, pourra être colmatée. «Il ne suffira pas d’une poignée de bénévoles pour démazouter la plage», souligne LuAnn White, directrice du centre de santé publique appliquée à l’environnement de l’université de Tulane, à La Nouvelle-Orléans. «Il y a des kilomètres de marais côtiers qu’on ne peut atteindre qu’en bateau et qui sont très délicats», explique-t-elle. La marée et le vent peuvent conduire la nappe de pétrole à s’enfoncer profondément dans les marais, notamment la réserve de faune sauvage de Pass-a-Loutre, qui forme une avancée dans le golfe. Le simple fait d’atteindre les zones concernées peut prendre des heures, et une fois sur place, il n’existe aucune terre ferme où poser le pied, sans même parler d’établir un QG d’urgence. L’expérience montre que des incendies contrôlés pourraient être la meilleure solution pour que la vie reparte dans les marais, étant donné la difficulté à les démazouter, estime LuAnn White. Les marais côtiers grouillent de vie: alimentés par les riches sédiments du Mississippi, ils regorgent de poissons et crustacés et les huîtres y abondent. Ils constituent aussi une étape majeure pour les oiseaux migrateurs. Mais les mammifères et les oiseaux, si leur pelage ou leur plumage est enduit de pétrole, peuvent mourir soit par suffocation, soit d’hypothermie. Sur une côte rocheuse, des volontaires peuvent réussir à les capturer pour les nettoyer, mais ils sont plus difficiles à débusquer dans les marais. Quant aux tortues marines, alligators, dauphins, baleines, ils peuvent inhaler ou ingérer le pétrole lorsqu’ils remontent à la surface pour respirer ou en se nourrissant de proies déjà souillées et risquent des inflammations, des lésions internes ou d’autres complications. Bien que le pétrole flotte à la surface, certains hydrocarbures se déposent au sol et créent un environnement toxique qui peut tuer les larves de poissons et d’autres animaux marins. «Si cela continue pendant des mois, comme certains le craignent, il y aura beaucoup d’autres conséquences», avertit Tom Minello, spécialiste de l’environnement de l’agence fédérale océanique et atmosphérique (NOAA) Les toxines pourraient tuer les végétaux qui fixent les sédiments et les empêchent de se disperser dans l’océan. «L’un des aspects les plus dangereux de tout cela, c’est que le pétrole pourrait se déposer dans certains habitats côtiers, ce qui aura des effets à long terme sur les ressources de nos pêcheries», s’inquiète Tom Minello. Sans attendre la marée noire, des éleveurs de crevettes ont porté plainte contre BP, exploitant de la plateforme accidentée, pour obtenir 5 millions de dollars de dommages. La Louisiane est de loin le premier producteur américain de crevettes, élevées dans d’immenses exploitations côtières. «Cet accident prouve que l’industrie pétrolière en mer est polluante, dangereuse et meurtrière», tranche Aaron Viles, de l’association écologiste Gulf Restoration Network.

(Source AFP)

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9 000 hectares de vignes protégés par la méthode de confusion sexuelle en Champagne

29 avril 2010

Avec plus de 25% du vignoble protégé par cette méthode, la Champagne est une région pionnière en France. Le Conseil général de la Marne souhaite continuer à soutenir et promouvoir une viticulture durable.
Particularité viticole : ce mois marque le début de la saison de la confusion sexuelle. 9 000 hectares sont désormais protégés par cette méthode en Champagne. Ce qui en fait une région pionnière. Les vignerons achèvent actuellement la mise en place de diffuseurs perturbant la reconnaissance des papillons femelles nuisibles par les papillons mâles. Pendant toute la saison viticole qui s’ouvre, les capsules RAK émettront dans l’environnement une copie des phéromones émises par les papillons femelles néfastes (tordeuses de la grappe). Une baisse du nombre d’œufs et donc de larves nuisibles est constaté. A terme, la population de ravageurs se réduit. Cette méthode imite la nature pour protéger la vigne des ravageurs qui l’attaquent

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La déforestation progresse.

29 avril 2010

« 3,1 % du couvert forêt mondial a disparu entre 2000 et 2005 » vient de révéler une étude publiée dans les Annales de l’Académie Nationale Américaine des sciences.
Selon cette étude, publiée dans les Annales de l’Académie Nationale Américaine des sciences datée du 26-30 avril 2010, la surface de terres forestières a diminué de plus de 101 millions d’hectares en 5 ans (entre 2000 et 2005) Bien plus que les chiffres annoncés de la FAO indiquant une perte annuelle moyenne de 13 millions d’ha par an (soit environ 65 millions d’ha sur une période de 5 ans). En cause, les activités industrielles d’élevage intensif de bovin, comme au Brésil, les plantations de palmier à huile, en Indonésie notamment, la coupe de bois illégale et la gestion non durable des exploitations forestières, comme dans le Bassin du Congo.

Le Grenelle de l’Environnement revient à l’Assemblée Nationale à partir du 4 mai.

28 avril 2010

« FNE ne pratiquera pas la politique de la chaise vide !»

A partir du 4 mai et après de longues semaines d’attente, le Grenelle II sera  en discussion à l’Assemblée Nationale. Dans un contexte de crise et d’écolo-scepticisme, les mauvais signaux s’accumulent : déclaration du Président de la République Nicolas Sarkozy au salon de l’agriculture, déclarations du Premier ministre au sujet de la taxe carbone, recul sur la taxe kilométrique poids lourds…
Sans surprise et logiquement, Bruno Genty, président de FNE (France Nature Environnement) tient à réaffirmer ses positions. « Nous ne déserterons pas le dialogue environnemental. Nous ne pratiquerons pas la politique de la chaise vide dans les commissions du Grenelle, où nous menons bien souvent un travail de longue haleine pour faire bouger les lignes avec certains succès. Ce sont des avancées que l’on ne peut pas arrêter de soutenir après des années de combat. » précise-t-il dans un communiqué. L’examen, le 4 mai prochain, du texte de loi Grenelle II aura valeur de test. FNE et ses associations membres attendent encore beaucoup de ce texte.

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Ouverture de notre blog ce jour!

28 avril 2010

Bienvenue! Nous sommes très heureux de vous accueillir. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques.
Bien à vous.

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Ferrailles : Démolition navale, toujours l’Asie.

27 avril 2010

Depuis le début de l’année, 233 navires sont partis pour la démolition. L’Inde avec 120 navires (42%) reste la destination numéro 1 devant le Bangladesh, 55 (24%), le Pakistan, 25 (11%) et la Chine, 23 (9%). La démolition cumulée permettra le recyclage de près de 2 millions de tonnes de ferrailles et métaux.

La crise des cours et des volumes est derrière nous.  Les prix proposés et acceptés  par les chantiers de démolition sont en hausse :  400 $, voire 500 $ pour les pétroliers et davantage pour les navires contenant des métaux: bronze, inox, cuivre. Le record du trimestre est obtenu par le chimiquier norvégien Spirit acheté 780 $ la tonne par un chantier indien, un prix rarement atteint même en 2008. C’est le grand retour des tankers, amorcé au trimestre précédent. Alors qu’en 2009 ils représentaient moins de 20% des navires démolis, les pétroliers, chimiquiers et transporteurs de gaz constituent la première catégorie de navires partant à la casse ce trimestre avec 95 navires (41%). En dépit des annonces d’un prétendu boom sur leur démolition, 37 seulement sont des pétroliers à simple coque. Leur âge moyen est de 26,6 ans alors qu’il n’est que de 24,3 ans pour les navires à double coque, double fond ou doubles parois, un signe peut être que la difficulté de leur entretien raccourcit leur carrière. Les transporteurs de marchandises diverses, 53 navires (23 %), les porte-conteneurs 27 (12%) et les vraquiers 23 (10%) marquent le pas. En volume, l’ensemble des tankers représente plus de 1 million de tonnes soit près de 55% des ferrailles recyclées. Dix VLCC (Very Large Crude Carrier) sont partis à la déconstruction. Un certain nombre de pétroliers trés anciens, utilisés depuis des années comme site de stockage flottant et sans autonomie de propulsion sont arrivés en bout de course. C’est par exemple le cas du quinquagénaire brésilien Presidente Floriano dont la démolition avait été annoncée en 2003 mais qui continuait une sombre activité de stockage flottant sur l’Amazone. Le navire, en remorque depuis Manaus, a été accueilli à Alang en tant que « dead vessel » .

A la différence du Japon qui vient d’aider financièrement le démantèlement expérimental du New York Highway dans le chantier local de Muroran, l’Union Européenne tarde à mettre dans la réalité ses bonnes résolutions sur le démantèlement des navires.

En dépit des propositions et consultations de la direction Environnement de la Commission Européenne, les avancées réglementaires sont gelées. Les armateurs sont opposés à la création d’un fonds alimenté par les navires entrant dans les ports européens, à l’établissement d’une liste des navires prêts pour la démolition, et plus généralement à toute contrainte potentielle sur les activités de transport maritime. Les armateurs européens continuent donc d’exporter leurs épaves sans guère d’entraves.

Sur les chantiers de démolition asiatiques, les affaires continuent donc de plus belle, dans les conditions de travail maintes fois dénoncées . L’avocate Syeda Rizwana hasan, la bête noire des industriels et armateurs, continue son combat commencé en 1986. Dernières victoires en date: la fermeture au Bangladesh de 36 chantiers aux pratiques douteuses et l’interdiction aux navires en fin de vie d’accoster s’ils n’ont pas été débarrassés de leurs matériaux toxiques, en particulier l’amiante.

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